Le blog de Françoise Fournela

Dan Simmons est un auteur américain contemporain. Il s'illustre dans des domaines aussi variés que la science fiction (Les Cantos d'Hypérion), le fantastique (L'échiquier du mal), le policier, le roman historique mêlé à la fiction(Les Forbans de Cuba), et le thriller avec "Terreur". (Je me borne à citer, ici, ceux que j'ai lus parmi ses nombreux écrits).

    Terreur :

Ce roman s'inspire d'une expédition polaire arctique dirigée par le capitaine John Franklin en 1845. Cette expédition avait pour but de trouver le passage du Nord Ouest, devant donner ainsi à l'Angleterre, la maîtrise des océans. L'expédition est composée de deux navires : le HMS Erebus et le HMS Terror et de 135 hommes d'équipage. Pris par les glaces, on ne les reverra jamais.

Simmons mêle avec brio dans ce récit, le réel et le fantastique. Un animal, gigantesque par la taille, féroce et traitre, s'attaque aux hommes, mais est-il aussi dangereux que le mal qui s'insinue à bord sous la forme de maladies dues à l'alimentation (scorbut, botulisme) et au froid, la température descendant jusqu'à -50°C ? Les accidents et les engelures sont monnaie courante, entrainant des amputations. Il s'installe, à bord des deux navires, une psychose amplifiée par la nuit polaire et la présence d'une Inuit muette recueillie à bord. Tous les ingrédients sont là pour nous maintenir en haleine pendant près de 700 pages qu'on a du mal à lâcher. On a faim, on a les os glacés, on tremble avec les marins bloqués dans cet enfer blanc.

Dan Simmons a fait un travail de recherche énorme pour respecter la réalité historique. Il décrit la vie à bord avec beaucoup de précision, utilisant un vocabulaire maritime très documenté ce qui accentue le réalisme, et il nous amène, ainsi, à croire vraie la part fantastique du roman. La fin est une pure merveille de poésie qui contraste avec le reste du roman.

Le 18 juin 2011, art27 organisait une fête avec tombola. Les gagnants obtenaient le droit d'exposer leurs œuvres dans la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville de Marly le Roi en octobre.

Les "heureux gagnants" : Colette, Nicole et Titouan (4ans)  étaient donc au pied du mur. Deux mois et demi pour présenter leur travail. Restait à préparer la scénographie avec l'aide d'art27/event. Le choix s'est porté sur la création de 3 espaces distincts où chacun pourrait présenter son univers.

Pour voir le film de l'expo cliquez ici

Et voilà la version dernière vidéo de l'Exposition Génération Durable réalisée en juin 2010 avec les artistes d'art27. Merci Alan pour ce beau travail !
Pour voir le film, cliquez ici

Nouveaux graphes dans "un lieu insolite", et quelques photos hivernales d'une curieuse construction.

Voir l'album

La vidéo de l'expo "Génération durable" est en ligne sur le blog d'art27. Merci à Alan Husselbee qui a réalisé ce film : un travail de Titan : plusieurs heures de rushes résumées en 10 mn où s'exprime l'essentiel de notre démarche.
suivez ce lien :

génération-durable.

La route

Un vrai choc ! Un roman éblouissant, un des meilleurs que j'aie lu depuis longtemps.

L'histoire : Après l'apocalypse, dont on ne connaît pas la cause, un père et son fils marchent dans un paysage de cendres où toute vie semble avoir disparu. Ils avancent, démunis, poussant un caddie où sont rassemblés de maigres provisions, de rares vêtements et couvertures. L'auteur nous fait vivre la monotonie de la marche en avant avec les peurs, de la faim, de la mort, des autres. Ils avancent jour après jour se dirigeant vers le Sud, croisant l'horrible, l'impensable.

L'homme et l'enfant n'ont pas de nom, on sait juste que l'homme est le père de l'enfant. Dans ce road-movie, qui pourrait être lassant, où chacun essaie d'avancer un pied devant l'autre vers la survie, interviennent des dialogues d'un style épuré où l'on se dit l'essentiel et où l'implicite est sans arrêt présent. Sans tomber dans le roman initiatique, on voit l'enfant évoluer au fur et mesure que la santé de son père se détériore.

Les paysages d'une tristesse infinie, l'amour entre ces deux êtres, les hommes  devenus sauvages et dangereux et parfois une pointe d'espoir, font que, même s'il ne se passe pas grand-chose, on a envie de continuer avec eux pour savoir où ils arriveront.

Ce roman a obtenu le Prix Pulitzer en 2007.

Quelques livres intéressants, j'en mettra d'autres au fur et à mesure de mes lectures.

La pierre angulaire

de Zoé Oldenbourg

Ce livre a reçu le prix Fémina en 1953. Il raconte l'histoire d'une famille au 13ème siècle.

Le jour où son fils, Herbert, contredit ses ordres en sa présence, le baron Ansiau de Linnières quitte sa maison et décide de prendre la route de Jérusalem. Presque aveugle et réduit à vivre de charité, Ansiau, guidé par un enfant, traverse le pays d'Albi, mis à feu et à sang par la croisade contre les hérétiques.   (http://www.evene.fr)

L'auteur, par ce roman nous fait découvrir la vie de la petite noblesse de la région de Troyes au Moyen-Age.

Elle nous conte l'histoire parallèle de 3 hommes et de leur entourage :

Ansiau "Le Vieux" sur la route de Jérusalem, va être confronté à la misère, à la souffrance, à la guerre.

Herbert, son fils aux mœurs barbares, violent et rongé par  la peur du jugement de Dieu. 

Haguenier, son petit fils, chevaleresque et fragile qui vouera son cœur à sa Dame.

On est confronté aussi bien aux coutumes barbares qu'à la chevalerie, avec l'amour courtois, le sens de l'honneur, la passion et la foi. Une approche historique très intéressante et des personnages dont les aventures nous tiennent en haleine jusqu'au bout.

Les Veilleurs de Vincent Message :

Premier roman de cet auteur né en 1983, très abouti et inclassable. L'histoire démarre comme un polar, par le meurtre  inexpliqué de 3 personnes en pleine rue, et nous entraîne dans le monde onirique de l'assassin dans un style proche du fantastique.

Les artistes d'art 27 se sont mobilisés pendant 6 mois pour réaliser des œuvres sur le thème "génération durable":
ateliers peinture, sculpture, handi-expression,ateliers des enfants, Wallerand ainsi que l'association Arcantès.
Au total, 75 toiles grands formats, 4 installations, une performance.
L'accrochage a eu lieu du lundi 8 au jeudi 11  juin :

Dans une atmosphère assez sereine, la salle des fêtes étant à notre disposition une journée de plus que prévu, les artistes et les bénévoles aidés de Marvin, le régisseur, ont accroché dans des conditions parfois acrobatiques.

Le superbe espace, que constitue la salle avec ses 6m sous plafond ne prend sa valeur que lorsqu'on exploite tout le volume. Tous les murs ont été exploités, 3 pour l'accrochage des toiles, un pour la projection de la vidéo. Les 4 installations nécessitaient des accrochages au plafond.

Voir l'album  de l'accrochage

Voir l'album du vernissage

Voir l'album de l'expo

Voir l'album du décrochage

Les personnes qui ne souhaitent pas paraître dans cet album peuvent me contacter par mail

Le décrochage, fût plus rapide et assez aisé. En moins de 3 heures tout fût décroché et remballé, laissant la salle vide et les murs nus.

C'est toujours une émotion de fermer la porte après une exposition. Chacun repart à ses activités, les fils se dénouent, jusqu'au prochain projet...

Terre des oublis

Ce roman nous emmène de manière subtile et poétique dans le Viet Nam de l'après guerre. Le premier mari de Mien, Bôn a été déclaré mort et Mien a refait sa vie avec Hoan qu'elle aime éperdument. Un point de départ qui pourrait paraître banal, mais la manière dont le sujet est traité, décrivant par petites touches successives les sentiments et réflexions de chacun des protagonistes, rend le roman attachant. L'exotisme, le poids des coutumes, les sentiments violents et les situations parfois très sordides, le tout décrit avec poésie et retenue en font un excellent roman. La fin nous bouleverse.

Au delà des illusions

Minh, jeune et jolie  femme est marié à Nguyên, un journaliste. Ils ont une petite fille. Minh a aimé son mari plus que tout, mais lorsqu'elle s'aperçoit qu'il s'est compromis en écrivant des articles mensongers en échange de privilèges, elle ne voit plus en lui qu'un menteur et un lâche. Fidèle à ses convictions, elle lui refuse sa couche et le couple se détruit.

Parallèlement, elle rencontre un homme plus âgé, le célèbre compositeur Trân Phuong dont elle tombe amoureuse. Pour lui, elle quitte son mari, elle est rétrogradée dans son travail. Et la jeune femme intègre, avance douloureusement dans la vie, pour aller vers d'autres désillusions.

Dans ce roman, Duong Thu Huong nous décrit les souffrances, les tourments, la haine que peuvent ressentir des êtres à fleur de peau. Les hommes, surtout le compositeur, n'ont pas la meilleure place dans l'histoire,  mais elle laisse malgré tout une part d'espoir dans la nature humaine.

Ce n'est pas le roman que j'ai préféré.

Les Paradis Aveugles

Roman intéressant, car il traite en partie les problèmes créés par la réforme agraire : les petits propriétaires terriens se voyaient mis au ban de la société, décrétés "ennemis mortels de la paysannerie".

Une jeune femme essaie de réconcilier les membres de sa famille, durant cette période de l'histoire du Viet-Nam où on a commis tant d'erreurs au nom de l'"éducation idéologique des masses".

Dans ce roman, Duong Thu Huong, prend clairement des positions politiques. Le succès, 60 000 exemplaires vendus en peu de temps, a fait qu'il a été retiré de la vente au Viet-Nam.

Roman Sans Titre

Très beau roman. Duong Thu Huong, nous raconte une part de la guerre fratricide du Viet-Nam, "communistes" contre "nationalistes", Trois amis d'enfance issus d'un même village se sont enrôlés volontairement.

C'est une histoire d'hommes qu'elle dépeint comme si elle l'avait vécue : jungle hostile, ennemi toujours présent, mais invisible, faim, douleur, peur. Le récit est dur, les amitiés sont belles, les faiblesses sont belles. C'est un roman d'une force inouïe et pourtant empreint de poésie. Les références à la mythologie vietnamienne y sont nombreuses.

Ce roman lui a valu sept mois d'emprisonnement.

Ces quatre romans sont réunis dans dans un même ouvrage de la collection Bouquins, chez  Robert Laffont.

Duong Thu Huong est une enfant de la guerre. Son esprit libre et curieux lui a valu, beaucoup d'ennuis, mais jamais elle ne semble plier. Lire l'excellente préface d'Antoine Audouard qui nous éclaire sur l'écrivain.

De nouveaux graphes à découvrir sur les plies de l'A14.

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